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Fyot
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Cet 'opérateur privilégié de Lyon' était encore plus célèbre que son père, Denys Lescot ou L'Escot. Il arriva à Dijon en 1696, où il 'faisait construire [sur la place Royale] […] un théâtre en plein air sur lequel il jouait des farces, le plus souvent de sa composition. Son Marocain, chargé de la boîte aux remèdes, avait toujour un succès de curiosité, et son spécifique, la confection des Grecs, avec son huile de copahu, faisaient fureur.' Il donnait ses remèdes gratuitement aux pauvres. Il revenait à Dijon trois fois en 1696. En septembre 1696, il a guéri un enfant d'une 'pierre scituée sur la vessie, suivant que les chirurgiens l’avoient recogneu par la sonde'.
Il s'est retourné à Dijon en 1704. On lui donne la permission de jouer 'des jeux et balays'. Il déplace son théâtre 'en la place du coin des cinq rues' pour éviter les campagnards des jours de marché.
Le 10 mai 1710, Lescot, qui joue dans la place Royale de Dijon, décide 'de faire clore un espace où les places seraient soumises à une rétribution. L’inspiration fut malheureuse, car la foule, gênée dans ses habitudes, se mit à protester de mille façons diverses par ses cris et ses actes'. Pourtant, il gagne le soutien de la Chambre de Dijon de faire imprisonner cette foule. Il n'est pas autorisé de jouer jusqu'à dix heures du soir, mais il a la permission de jouer au tripot de la Poissonnerie. Lescot quitte Dijon et son théâtre délabré le 12 septembre 1704.
Voir Eugène Fyot, Les Charlatans à Dijon, Dijon, Jobard, 1903, p. 15-17.
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HR