Personne : François Moylin/Molin

  • Campardon
    Les Spectacles de la foire, 1877, t. I, p. 337 - 340 : "FRANCISQUE (FRANCISQUE MOLIN, dit), acteur forain et entrepreneur de spectacles, joua d'abord en province et ne vint à Paris qu'en 1715, époque où il parut à la foire Saint-Ger- / main, au jeu de Pellegrin. Il passa ensuite dans la troupe de Saint-Edme, et à la foire Saint-Germain de 1718 il était engagé au jeu de Baxter et Sorin, prête-noms de la dame Baron. En 1720, ayant monté une troupe composée en grande partie de sa famille, et où son frère Simon faisait les Arlequins, il ouvrit un spectacle à la foire Saint-Germain. Son théâtre fut très-couru, grâce aux pièces charmantes qu'il y fit représenter […] A la foire Saint-Laurent de 1721, l'Opéra-Comique, dirigé depuis l'année précédente par Lalauze et Restier, se trouvait exploité par une société composée de Pierre Alard, Baxter, Mlle d'Aigremont et autres joints à Lalauze; malgré leurs efforts, leur entreprise ne réussit pas et le public déserta leur spectacle / pour se porter chez Francisque, à qui on permit alors d'ouvrir officiellement un théâtre d'opéra comique […] Malheureusement pour Francisque, le privilége de l'opéra comique ne lui fut pas continué et, plus malheureusement encore, la Comédie-Française, faisant revivre des arrêts du Parlement presque tombés en désuétude, interdit une fois encore le dialogue aux comédiens forains et les réduisit aux marionnettes et aux danses de corde. […] c'est alors que Piron fit pour Francisque un véritable chef-d'œuvre, Arlequin Deucalion […] A partir de [1723?], Francisque cessa de paraître aux foires à Paris, et laissant là ses marionnettes, il s'en alla avec une troupe d'acteurs naturels donner des représentations en province."
    AS
  • Nouveaux Mémoires sur les spectacles de la Foire
    p. 71 : "Francisque arrive à Paris avec sa troupe, la femme de Lalauze vend le rôle de son mari à Mlle Delisle qui devait jouer l'Arlequin dans la princesse de Carisme. Jalousie de Lalauze qui veut faire le mauvais, etc. Francisque, flamand de nation, entra à gages dans la troupe de Dolet sur le pied de sauteur, aussi bien que Molin son frère, en 1708 dans la loge de Bertrand au préau St Germain avec Salé le père et sa gemme grosse alors de Melle Sallé dont elle accoucha en 1709. //Simon et Crique (c'est à dire Marguerite) (c'est sans doute celui qui a joué l'arlequin depuis et qui le joue encore. Marguerite c'est la femme de Cochois) La femme de Sallé morte en province blessée en dansant. Elle jouait de petits rôles. Sallé le père jouait en province, n'a point joué à Paris.// [en marge du passage délimité par // et // est écrit : "vérifier tout ce récit qui est embrouillé"] Francisque commença à jouer des rôles d'amoureux en 1714 il prit le masque d'Arlequin vers 1710 il épousa la demsoiselle Le Suisse, première danseuse de l'opéra de Bordeaux, fille d'un chirurgien de Paris qui demeurait vers St Sauveur. Francisque et sa femme étaient à la Foire Saint-Laurent 1713 dans la troupe de St Edme".