Personne : Michel Boiron/Boyron

Titre Date Rôle
L’Andrienne Inconnue auteur
L’Homme à bonne fortune 1686-01-31 auteur
La Coquette et la fausse prude 1686-12-28 auteur
Les Adelphes 1705-01-03 auteur
Fontanges maltraitées 1689-05-11 auteur
Le Débauché 1689-12-06 auteur
Le Jaloux 1687-12-17 auteur
Le Rendez-vous des Tuileries 1685-03-03 auteur
Les Enlèvements 1685-07-06 auteur
La Répétition 1689-07-10 auteur
L’Ecole des pères Inconnue auteur

  • BNF Cat.
    "Acteur et auteur dramatique. - Baron est le nom de scène et de plume de Michel Boyron. Formes rejetées du nom de l'auteur : Baron, Michel (1653-1729) pseudonyme ; Boyron, Michel."
    SAF
  • Père
    André Boiron
  • Conjoint(e)
    Charlotte Le Noire (13 septembre 1675), fille de La Thorillière
  • Mère
    Jeanne Auzoult
  • Original data
    person_ID = 36
    birth = bpt. 8 octobre 1653
    death = 22 décembre 1729
    first_name = Michel
    last_name = Boiron
    pseudonyme = Baron
    father_UOID = André Boiron
    mother_UOID = Jeanne Auzoult
    mari___femme = Charlotte Le Noire (13 septembre 1675), fille de La Thorillière
    skills = comédien et auteur dramatique
    AS
  • MOUHY (1752)
    pp. 3 : "On trouve dans le Parnasse François de du Tillet un article étendu sur ce Comédien. Il étoit vain & avoit une si grande opinion de lui-même & de son mérite, qu'il pensa refuser la pension que le Roi lui avoit accordée, parce que l'Ordonnance portoit ; payez au nommé Michel Boyron dit Baron &c Il quitta le Théâtre deux fois. C'est le plus grand Acteur qu'il y ait jamais eu. Sa rentrée acheva de rétablir le Naturel au Théâtre, Ouvrage qui avoit déja été commencé par Mlle le Couvreur : avant eux, la déclamation étoit devenue une espéce de chant…."
    SAF
  • LERIS (1763)
    pp. 503-505 : "Le Roscius de notre siecle, ayant joint aux grans talens de la représentation ceux de la composition, mérite que l'on s'étende un peu sur lui & sur sa famille. Son pere, Michel Boyron, dit Baron, excellent Comédien de la Troupe de l'Hôtel de Bourgogne, pour le Tragique, étoit natif de la ville d'Issoudun en Berry, où son pere étoit Marchand mercier : son genre de mort est remarquable. En faisant le rôle de Dom Diegue dans le Cid, son épée lui tomba des mains, comme la piece l'exige, & la repoussant du pied avec indignation, il en rencontra malheureusement la pointe, dont il eut le petit doigt piqué. Cette blessure fut d'abord traitée de bagatelle ; mais la gangrene qui y parut exigeant qu'on lui coupât la jambe, il ne le voulut jamais souffrir. non, non, dit-il, à ce que l'on rapporte, un Roi de théâtre se feroit huer avec une jambe de bois, & il aima mieux attendre doucement la mort, qui arriva le 6 ou le 7 Octobre 1655. La mere de Baron étoit aussi Comédienne de la même Troupe, & si belle femme, que l'on raconte que lorsqu'elle se présentoit pour paroître à la Toilette de la Reine, Sa Majesté disoit aux Dames qui étoit prêsentes : Mesdames, voici la Baron, & aussi-tôt elles prenoient la suite. Elle mourut à Paris au mois de Septembre 1662. Leur fils, notre célebre Acteur, étant resté orphelin à l'âge de huit ans & ses tuteurs ayant mangé la meilleure partie de son bien, entra d'abord dans une Troupe de petits Comédiens qui jouoient à la Foire S. Germain, & qui attiroient tout Paris : on les appelloit le Petits Comédiens Dauphins, parce qu'ils avoient représenté à la Cour pendant l'enfance de Monseigneur le Dauphin, ayeul du Roi. La Troupe de Moliere ayant eu permission de s'établir à Paris, le jeune Baron y fut placé, comme on l'a dit, en parlant du Théatre de la Raisin, à la tête de cet Ouvrage. Ce fut sous cet excellent Maître qu'il développa les dons singuliers qu'il avoit reçus de la nature, & fit appercevoir quelle seroit un jour la supériorité de ses talens ; mais il le quitta bientôt pour aller courir la Province. Il revint ensuite s'achever de former sous son cher Maître, & brilla sur le Théatre du Palais Royal jusqu'après la mort de Moliere, qu'il se mit dans la Troupe de l'Hôtel de Bourgogne, où il joua toujours le premiers rôles, avec les graces nobles & naturelles qui lui ont fait une si grande réputation. En 1680 la Troupe de l'Hôtel de Bourgogne s'étant jointe par ordre du Roi à celle de Guénégaud, Baron y passa avec les autres, & y a toujours représenté le rôles les plus brillans, & avec le même art, jusqu'en Octobre 1691, qu'il quitta le Théatre, avec une pension de 3000 liv. que le Roi lui faisoit. Le vrai motif de cette retraite étoit qu'il traitoit d'une Charge de Valet de Chambre de Sa Majesté, qui lui en refusa l'agrément. Après vingt-neuf années de vie privée, il reparut sur la scene le 10 Avril, mercredi d'après la quinzaine de Pâques 1720. Loin que ses talens parussent affoiblis par le non-usage, au contraire ils semblerent s'être perfectionnés, & sa vieillesse même donnoit des convenances à des rôles où la maturité sied ; il ne laissoit pas cependant que d'en jouer de jeunes, dont il s'acquittoit très bien, malgré la disproportion de l'âge de l'Acteur avec celui du personnage. Il a continué de jouir des applaudissemens publics jusqu'au 3 Septembre 1729, qu'en représentant le rôle de Venceslas, après avoir prononcé ce vers de la premiere scene : 'Si proche du cercueil où je me vois descendre.' il se trouva si mal de son asthme, qu'il ne put continuer. Il mourut à Paris le 22 Décembre 1729, après avoir reçu les Sacremens de l'Eglise, & fut inhumé dans l'Eglise de S. Benoît sa paroisse, sa demeure étant dans une belle maison à lui appartenant, à l'Estrapade. On ne pouvoit marquer positivement quel étoit son âge, ayant toujours été sur ce point aussi mystérieux qu'une coquette. Après sa mort on produisit son extrait baptistaire du mois d'Octob. 1653, ce qui ne lui donneroit que soixante-seize ans & deux mois ; on lui attribuoit cependant plus de quatre-vignts ans, & il y a même quelques Auteurs qui ont jetté du doute sur cet extrait baptistaire. Baron se piquoit de Littérature, & avoit un cabinet de livres choisis. Il a donné plusieurs pieces de Théatre, dont on prétend cependant qu'il n'étoit que le prête-nom : ces Comédies… se trouvent imprimées en deux & en 3 volumes in-12…. Michel Baron avoit épousé Charlotte Le Noir, sœur de La Thorilliere & de la Demoiselle Dancourt. De ce mariage il eut Etienne Baron, qui mourut dans le mois de Décembre 1711, dans la fleur de son âge : c'étoit un jeune Comédien, beau, bien fait, & dont les talens commençoient à se perfectionner ; mais un amour trop ardent pour le plaisir en priva le Public. Il avoit, dès 1688, joué d'original le rôle du jeune Attilius dans la Tragédie de Regulus, & débuté ensuite après Pâques en 1695, & eut marié avec Catherine Vondrebeck, fille de la morice, Directrice des Spectacles de la Foire, dont il a laissé un fils & deux filles ; l'une nommée Mademoiselle de La Traverse, qui débuta au Théatre le 8 ou le 10 Octobre 1730, par le rôle de phedre, fut reçue le 26 Février 1731, s'en retira en Juillet 1733, & épousa M. Bachelier, l'un des Valets de Chambre du Roi, dont elle est veuve : & l'autre nommée Mademoiselle Desbrosses, qui ne fit que paroître au Théatre en Octobre 1729, s'en étant retirée au mois de Mai 1730, mais qui y remonta en Décembre 1736, & mourut six ans après. Le fils se nomme François Baron. Il avoit été reçu au Thé. Fran. le 15 Sept. 1741, s'en retira avec la pension de 500 liv. le premier Janvier 1755, & est actuellement Caissier général de ce Spectacle."
    SAF
  • BEAUCHAMPS (1735)
    Vol. 2, pp. 421-425 : "Comédien du roi, né à Paris en 1653, mort dans la même ville le 22 decembre 1729, après avoir renoncé au théatre une seconde fois, enterré à S. Benoît…. M. Du Tillet dans son parnasse françois, nous a donné un long article sur Baron ; je ne rapporterai ici que quelques circonstances qu'il a omises ; un jour son cocher & son laquais furent outrageusement battus par ceux de M. le marquis de Biran, avec lequel Baron vivoit dans cette familiarité, que la plûpart des jeunes seigneurs permettent aux comédiens. M. le marquis, lui dit-il, vos gens ont maltraité les miens, je vous en demande justice, il revint plusieurs fois à la charge, se servant toûjours du même terme de vos gens & des miens. M. de Biran choqué du parallele, lui répondit. Que diable veux-tu que je te dise, mon pauvre Baron, pourquoi as-tu des gens ? Il fut si choqué lui-même des termes de la premiere ordonnance de sa pension, qu'il fut tenté de ne la point recevoir, elle portoit : Garde de mon trésor roïal, païez comptant au nommé Michel Boyron, dit Baron, l'un de mes comédiens. Il auroit voulu que la haute idée qu'il avoit conçûe de sa profession, eût été adoptée même par le roi. Il a comté qu'une des choses qui l'avoit le plus determiné à quitter le théatre, fut un procès qu'il eut contre sa blanchisseuse ; elle lui demandoit une somme qu'il étoit prêt d'affirmer ne point devoir ; mais que cette femme instruite par son procureur, avoit requis & obtenu que l'affirmation lui seroit deferée. Pendant sa retraite, il jouoit à Clagny & à Sceaux, non en comédien, mais en homme du monde, & s'il étoit permis de mettre ici des vers qu'il fit dans ce tems-là, on verroit que jamais on n'a poussé plus loin la bonne opinion de soi-même. Sa rentrée en 1720, fut doublement avantageuse à ses camarades, elle leur attira de nombreuses assemblées, & les guérit de cette déclamation forcenée que Beaubourg avoit introduite, & qui avoit passé jusqu'aux femmes ; il faut en excepter mademoiselle le Couvreur, qui, forcée par la foiblesse de ses organes à s'en tenir à la déclamation naturelle, devint excellente, parce qu'elle ne pouvoit devenir mauvaise."
    SAF
  • CHAMFORT (1776)
    Vol. 3, pp. : "Il y remonta en 1720, âgé de 68 ans, & il fut aussi applaudi que dans sa jeunesse ; on l'appella d'une commune voix le Roscius de son siécle. Rousseau disoit de cet Auteur, qu'il donnoit un nouveau lustre aux beautés de Racine, & un voile aux défauts de Pradon. Il mourut en 1729, âgé de 77 ans."
    SAF