Personne : Jean Mauduit

D'une troupe

Role Troupe De à
acteur
Comédie-Française 1770-12-03 Inconnue

Titre Date Rôle
Pyrame et Thisbé 1783-06-02 auteur

Performance Rôle Troupe Date
Le Comte de Warwick (1791-03-26) acteur 1791-03-26
Alzire (1770-12-03) acteur Comédie-Française 1770-12-03
Iphigénie en Tauride (1775-04-29) acteur Comédie-Française 1775-04-29
Zaïre (1778-12-22) acteur Comédie-Française 1778-12-22
Pygmalion (1775-10-30) acteur Comédie-Française 1775-10-30
Le Comte de Warwick (08-1784) acteur 08-1784
Pierre le Cruel (08-1784) acteur 08-1784
Gustave Wasa (08-1784) acteur 08-1784
Philoctète (08-1784) acteur 08-1784
Philoctète (08-1784) acteur 08-1784
Zaïre (08-1784) acteur 08-1784
Gaston et Bayard (08-1784) acteur 08-1784
Mahomet (08-1784) acteur 08-1784
Alzire (08-1784) acteur 08-1784
Tancrède (08-1784) acteur 08-1784
La Veuve du Malabar (1784-07-25) acteur 1784-07-25
Adélaïde du Guesclin (1784-07-23) acteur 1784-07-23
Œdipe (1791-03-27) acteur 1791-03-27
Philoctète (1791-05-22) acteur 1791-05-22
Le Somnambule (1791-05-26) acteur 1791-05-26
Iphigénie en Tauride (1791-05-26) acteur 1791-05-26
Guillaume Tell (1791-05-27) acteur 1791-05-27
Mahomet (1791-05-29) acteur 1791-05-29

  • Un début peu prometteur
    « Les Comédiens français, n'ayant pas été heureux en pièces nouvelles ont cherché à y suppléer par le début d'un acteur nouveau qui a paru sur leur théâtre pour la première fois le 3 décembre dernier dans les grands rôles tragiques, et qui a joué jusqu'à présent sans discontinuer. Nous l'avons vu dans "Alzire", "Œdipe", "le Comte d'Essex", les deux "Iphigénie", remplir les principaux rôles, et il doit essayer cette semaine celui d'Orosmane dans la tragédie de "Zaïre". M. Larive, c'est son nom, n'a, à ce qu'on prétend, que vingt-deux ans ; il a l'air plus âgé au théâtre. C'est un élève de Mlle Clairon, qui lui disait avec un ton de Melpomène, en le faisant répéter en présence d'une grande dame, et le voyant fort décontenancé : « Allons, monsieur Larive, votre extérieur est fort beau. Montrez à madame la duchesse que votre intérieur ne cède en rien à votre extérieur. » Mais il ne fallait parler au public ni de l'extérieur ni de l'intérieur de M. Larive. Il fallait qu'il tombât un jour des nues habillé en Zamore tout au beau milieu du théâtre des Tuileries, et son succès eût été plus brillant. Je n'ai jamais vu les outrages et les personnages annoncés réussir. Malgré cela, on a toujours la rage d'annoncer. Les amis de Mlle Clairon nous avaient dit, trois mois d'avance, que nous allions voir la perle des acteurs, et lorsque cette perle a paru, nous avons été tentés de lui disputer jusqu'à sa qualité de perle. Mlle Clairon s'était placée dans le trou du souffleur le premier jour de son début ; c'est de là qu'elle dirigeait son élève à chaque vers et à chaque pas, des yeux, de la voix, des gestes. À la place de M. Larive, si j'avais eu quelque talent, cette sollicitude maternelle eût été un moyen infaillible de me le faire perdre. L'élève annoncé fut d'abord reçu avec les plus grands applaudissements. Mais ces applaudissements allèrent toujours en déclinant, et il n'en resta plus pour les quatrième et cinquième actes ; la marche inverse eût mieux valu. En revanche, Mlle Clairon eut la mortification dans son trou d'entendre applaudir avec transport Mme Vestris, qui l'a remplacée au théâtre, et fait oublier du public ; elle s'était placée tout juste aux pieds et en face de sa rivale, pour être témoin de son triomphe. En effet, cette actrice joua plusieurs morceaux d'Alzire avec une grande supériorité, et écrasa entièrement son cher Zamore le débutant. Je crains qu'elle ne s'accoutume insensiblement à chanter avec monotonie dans les vers de tendresse et de sentiment. Si elle peut échapper à ce défaut, je ne doute pas que, tout eu grasseyant, elle ne parvienne à une grande réputation. Les applaudissements qu'elle reçut dans le rôle d'Alzire, quoique excessifs, étaient bien mérités. Quant à M. Larive, le public, après l'avoir vu jouer dans plusieurs rôles, lui a décerné les honneurs de la médiocrité ; je doute qu'il mérite jamais au delà. Ses partisans disent qu'il a une très belle figure, une voix superbe, un maintien et des gestes nobles. Je n'aime ni son maintien, ni sa voix, ni sa figure. J'ai vu des figures beaucoup moins belles et infiniment plus théâtrales. II n'a point de jeu dans sa physionomie, rien ne se peint sur son visage ni dans ses beaux yeux. Il a l'air d'un oiseau de proie superbe, mais sans esprit. Je parierais que M. Larive est fort bête, et je gagnerais. Il n'a ni véritable chaleur ni sentiment. Si tout cela lui vient avec le temps, il sera grand acteur. Marmontel le prétend : il nous assure que Larive écrasera Le Kain incessamment. Il lui reste encore à grimper pour arriver à la cheville de cet acteur célèbre.» (Correspondance littéraire, janvier 1771, t. IX, p. 235-237). [ML.]
  • D'Hannetaire
    «Nous avons au Théâtre de Bruxelles un jeune Acteur (le sieur de la Rive, actuellement à Paris) qui avance dans la carrière à pas de géant, & qui annonce les plus grands talens dans les premiers rôles. […] Il ne doit pas moins la rapidité de ses progrès à sa rare docilité & à un travail assidu, qu'à l'assemblage prodigieux des qualités qu'il a reçues de la Nature. J'ai vu l'instant néanmoins où cet Acteur alloit faire de celles-ci le plus mauvais usage, en forçant tous les rôles, entraîné sans doute par des applaudissemens déplacés.» (D'Hannetaire, Observations sur l'art du comédien, Paris, Ribou, Veuve Duchesne, Costard, 1776, p. 66.
    JPhVA
  • Tournées en province : Caen (1791)
    Affiches, annonces et avis divers ou Journal de la Basse-Normandie et du département du Calvados
    Caen, le Jeudi 24 mars 1791 :
    "Théâtre National. Les Directeurs toujours jaloux de procurer au public de nouveaux amusemens, ont l'honneur de le prévenir que M. Delarive, Comédien du Roi, & premier Acteur de la Capitale, jouera sur ce Théâtre, Samedi 26, pour sa premiére représentation, le Rôle de Warwick, dans la Tragédie de ce nom."
    Caen, le Dimanche 27 Mars 1791 :
    "Théâtre National. Aujourd'hui Dimanche 27 Mars 1791, Œdipe, Tragédie de M. de Voltaire, dans laquelle M. de la Rive, jouera le rôle d'Œdipe. C'est probablement la dernière représentation que donnera à Caen cet acteur célèbre dont ses engagemens ailleurs pressent le départ."
    Caen, le Dimanche 15 Mai 1791 :
    "Théâtre National. Sensible aux regrets du Public, M. Delarive, célèbre Acteur de la Capitale, promit lors de son départ, de revenir incessamment. Nous venons d'apprendre qu'il arrive au premier jour."
    AS
  • Campardon
    Campardon, Les Comédiens du roi de la troupe française, 1879, pp. 178 - 179:
    "LA RIVE (Jean Mauduit, dit de), né à La Rochelle le 6 août 1747, débuta à la Comédie française le 3 décembre 1770 par le rôle de Zamore dans Alzire, et ne fut pas reçu […]. Il débuta pour la seconde / fois le 29 avril 1775 (1) par le rôle d'Oreste dans Iphigénie en Tauride de Guimond de la Touche, et fut reçu la même année. La Rive cessa de jouer en l'an IX, et mourut le 30 avril 1827. Il était associé correspondant de l'Institut de France.
    (1). A la date du 3 mai, peu de jours après le second début de La Rive, les Mémoires secrets disent que cet acteur n'a produit aucun enthousiasme et ce n'est qu'au mois de novembre suivant qu'ils commencent à lui reconnaître les talents qui le distinguèrent depuis. […]"
    AS

  • Fils d'Isaac Mauduit, marchand, et de Marie Bultel, il est baptisé à La Rochelle le 7 août 1747, né la veille (paroisse St-Sauveur). Après un premier début à la Comédie-Française, il est engagé à Bruxelles pour la saison 1772-1773 à 6000 livres d'appointements annuels. En 1775, il effectue un second début et devient sociétaire jusqu'en 1800. Il meurt à Montlignon le 30 avril 1827.
    JPhVA
  • Lettre de Larive au secrétaire du prince de Starhenberg
    Paris le 15 mai 1775 :
    «Monsieur, J'aurois accepté les propositions que vous voulés bien me faire avec grand plaisir, si je n'étois reçu à la Comedie française par un bonheur que je n'attendois pas. Mon sort a été décidé tout de suite. Je suis tres flatté et bien sensible à votre souvenir Monsieur. Je vous prie de me conserver la bonne volonté que vous daignez me temoigner pour le premier congé que j'obtiendrai. Ma femme [Eugénie D'Hannetaire] ne joue plus la comedie. Elle me charge de vous faire ses remercîments.»
    (Bruxelles, Archives générales du Royaume, Manuscrits divers 3847)
    JPhVA
  • Tournées en province : Toulouse
    Se produit à la salle du Spectacle de Toulouse en juillet-août 1784
    GdeL