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BNF Cat.
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"Femme de lettres. - État civil : Née Desjardins (ou Des Jardins), Marie-Catherine-Hortense, s'est approprié le nom "Villedieu", patronyme d'Antoine Bœsset de Villedieu, un capitaine d'infanterie avec lequel elle n'a jamais été mariée.
Formes rejetées du nom de l'auteur :
Villedieu, Madame de pseudonyme
Desjardins, Marie-Catherine-Hortense
Des Jardins, Mademoiselle"
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MOUHY (1752)
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pp. 30-31 : "VILLEDIEU (M. CAT.). Auteur. Née en 1640. Mort en 1683.
Elle étoit d'Alençon, & fille du Sieur Dejardins, Prévôt de cette Ville. Elle avoit plus d'esprit que de beauté : elle vint fort jeune à Paris pour y déposer le fruit d'une premiere passion, qui lui avoit été inspirée par un de ses cousins. Elle y épousa le Sieur Bœsset de Villedieu, Capitaine dans le Régiment Dauphin, fils d'un Maître de la Musique de la Chambre du Roi. Le mariage ayant été cassé du consentement des époux, elle se remaria au Sieur de la Chatte, qui mourut peu de tems après. Elle épousa en troisiémes nôces, un de ses parens, nommé Desjardins. Elle étoit de l'Académie des Ricovrati de Padoue. Elle a eu un grand nombre d'avantures, & elle devint enfin si pauvre qu'elle se trouva forcée de se retirer à la campagne pour être en état d'y subsister. Elle y mourut à l'âge de 43 ans, par un excès d'eau-de-vie, liqueur à laquelle elle s'étoit habituée dans les dernieres années de sa vie.
Le style de Madame de Villedieu a de la vivacité & de la chaleur, mais il est négligé. Elle a fait plusieurs romans fort jolis ; celui des exilés passe pour le meilleur de ses ouvrages."
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LERIS (1763)
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pp. 698-699 : "VILLEDIEU (Marie-Catherine-Hortence DESJARDINS, Dame de), naquit en 1640, ou 1632 suivant M. Titon du Tillet, à Alençon, où son pere étoit Prevôt. Dès qu'elle eut dix-neuf à vingt ans, se voyant avec peu de biens, elle vint à Paris, où à la faveur de son esprit plutôt que de sa beauté, elle se fit un nom. Bœsset, Sieur de VILLEDIEU, Capitaine dans le Régiment Dauphin, Infanterie, & assez riche, l'ayant connue un des premiers, l'épousa ; & quoique son mariage eût été cassé, elle continua de porter le même nom : même elle le conserva, du moins à la tête de ses Ouvrages, après avoit épousé M. de Chatte en secondes noces, qu'elle perdit peu de tems après. Touchée de ce nouveau malheur, elle renonça au mariage, selon des Auteurs, car selon d'autres ce ne fut qu'après avoir vu mourir un troisieme mari nommé Desjardins, & qui étoit de ses parens. C'est elle qui par ses petites Historiettes a fait perdre le goût des longs romans. Cette Dame écrivoit d'un style vif, mais trop libre & trop négligé. Sa prose paroît meilleure que ses vers. Elle mourut dans un petit bien de campagne près Alençon, où elle avoit été forcée de se retirer par économie, au mois d'Octobre 1683."
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CHAMFORT (1776)
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Vol. II, p. 613 : "VILLEDIEU, (Marie-Catherine-Hortense des Jardins de) née à Alençon en 1632, vint à Paris à l'âge de vingt ans, & s'y fit plus connoître par ses Romans que par ses Piéces de Théâtre […]."
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BEAUCHAMPS (1735)
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Vol. II, pp. 344-347 :
"1662.1665.
MARIE-CATHERINE-HORTENCE DES JARDIINS, connue sous le nom de madame de VILLEDIEU, née à Alençon en 1632. morte à Clinchemaure, à 4. lieue de cette ville, au mois d'octobre 1683. de l'academie des Ricovrati de Padoue.
[…]
Voïant qu'elle avoit peu de bien à attendre de son pere qui étoit prevôt d'Alençon, elle vint jeune à Paris ; elle y épousa Bœsset, sieur de Villedieu, capitaine au régiment dauphin infanterie, fils de Bœsset, maître de la musique de la chambre du roi. Bien-tôt après aïant consenti que ce mariage fût déclaré nul, elle épousa M. de la Chatte, & en troisémes nôces un de ses cousins appellé comme elle des Jardins ; malgré ces changemens de noms, elle retint celui de Villedieu, sous lequel on la connoît dans le monde ; elle avoit plus d'esprit que de beauté ; la plûpart de ses ouvrages ne sont point achevés ; son stile est vif, mais trop libre pour une femme. Le dérangement de ses affaires l'obligea de se retirer à la campagne, où elle mourut. On trouve dans le recueil des pœsies choisies de Barbin les vers suivans qu'un bel esprit avoit faits pour elle.
Plus je relis ce que vous faites,
Plus je connois ce que vous êtes ;
Il ne faut que vous mettre en train,
Tout le monde, Iris, vous admire
Si les Dieux se mêloient d'écrire,
Ils emprunteroient votre main.
Vous faites des choses si belles,
Si justes, & si naturelles,
Que votre stile est sans égal,
Sans cesse je vous étudie ;
Qui peut être votre copie,
Passe pour un original."
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ME