Personne : Marguerite-Marie-Thérèse-Elisabeth Balicourt

Performance Rôle Troupe Date
Eriphyle (1732-03-07) acteur 1732-03-07
Médée (1728) acteur 1728
Rodogune, Princesse des Parthes (1727-11-29) acteur 1727-11-29
Gustave Wasa (1733-02-03) acteur 1733-02-03
Pharamond (1736-08-14) acteur 1736-08-14
La Répétition (1732) acteur Société de Morville 1732

  • Actrice à la Comédie-Française.
    «…cousine des Quinault, et, jusqu'à sa mort en 1746, la compagne de Jeanne-Françoise. Reçue en 1727, elle aussi opta pour une retraite prématurée (en 1736), après avoir excellé dans le tragique. Parmi ses créations, on compte l'Eriphyle de Voltaire (1732), Léonide de Callisthène et Léonore de Gustave Wasa; son triomphe dans la reprise de Médée (1728; pièce de Longepierre) est qualifié de prodigieux. On remarque surtout la beauté de sa voix, son intelligence, sa dignité naturelle.» (Histoire et recueil des Lazzis, édition critique de Judith Curtis et David Trott, SVEC 338, Oxford, Voltaire Foundation, 1996, p. 9).
    DT
  • Lemazurier
    Lemazurier, Galerie historique des acteurs du théâtre français, 1810, t. II, pp. 12 - 15 : "Elève de Mlle Desmares, et parente des Quinault, Mlle Balicourt débuta le samedi 29 novembre 1727 pour les premiers rôles tragiques par celui de Cléopâtre dans Rodogune. Elle y reçut de nombreux applaudissements qui s'augmentèrent encore lorsqu'elle joua Cornélie, Agrippine et Clytemnestre; ses débuts furent si brillants et couronnés d'un succès si remarquable qu'elle fut reçue à part entière le lundi 27 décembre, moins d'un mois après son premier pas sur la scène française.
    Mlle Balincourt réunissait de très-grands avantages pour l'emploi des reines. Elle était bien faite, possédait un fort bel organe, variait avec art toutes ses inflexions, et mettait dans son jeu beaucoup d'intelligence et un sentiment vrai. […]
    Ce qui atteste d'une manière incontestable le talent de Mlle Balincourt, c'est la résurrection de la Médée de Longepierre, jouée avec peu de succès le 13 février 1694, quoique Mad. Champmeslé se fût chargée du rôle principal. Depuis cette époque, cette tragédie était restée pendant trente-quatre ans dans un oubli profond : elle en fut tirée par Mlle Balicourt qui lui fit obtenir un succès prodigieux à sa première reprise donnée vers la fin de septembre 1728. […]
    Le mauvais état de sa santé força l'autorité supérieure à permettre des débuts dans son emploi : aussitôt que Mlle Dumesnil eut prouvé qu'elle y avait des droits incontestables, Mlle Balicourt s'empressa de lui céder le sceptre, et demanda sa retraite qu'elle obtint le samedi 22 mars 1738, avec la pension ordinaire de mille livres. […] elle mourut le mercredi 4 août 1743, dans un âge peu avancé."
    AS