Personne : Madeleine-Sophie Arnould

D'une troupe

Role Troupe De à
chanteur
Académie royale de musique (Paris) 1757 1778

Performance Rôle Troupe Date
Sylvie (1766-11-18) chanteur Académie royale de musique (Paris) 1766-11-18

  • Mme Vigée-Lebrun
    « Je me rappelle avoir vu jouer deux fois Mlle Arnould au grand Opéra dans "Castor et Pollux". J'étais peu capable de juger son talent d'actrice, je me souviens pourtant qu'elle me parut avoir de la grâce et de l'expression. Quant à son talent de cantatrice, la musique de ce temps-là m'ennuyait si horriblement que j'écoutais trop mal pour en pouvoir parler. Mlle Arnould n'était pas jolie ; sa bouche déparait son visage. Ses yeux seulement lui donnaient une physionomie où se peignait l'esprit remarquable qui l'a rendue célèbre.» (Mme Vigée-Lebrun, "Mémoires", t. I, p. 129). [ML.]
  • Correspondance littéraire
    « Mlle Arnould emploie ordinairement les moments les plus pathétiques, les moments où elle fait pleurer ou frémir toute la salle, à dire tout bas des folies aux acteurs qui se trouvent en scène avec elle. Et lorsqu'il lui arrive de tomber gémissante, évanouie, dans les bras d'un amant au désespoir, et quand le parterre crie et s'extasie, elle ne manque guère de dire au héros éperdu qui la tient : " Ah ! mon cher Pillot. que tu es laid! " » (Correspondance littéraire). [ML.].
  • Campardon
    Les Spectacles de la foire, 1877, p. 20 : "ARNOULD (MADELEINE-SOPHIE), née en 1744, morte en 1803, célèbre actrice de l'Académie royale de musique, joua d'abord à l'Opéra-Comique où elle débuta à la foire Saint-Germain de 1758. Dans sa Correspondance littéraire, Grimm parle ainsi de celle qui devait devenir plus tard si fameuse à divers titres : « Le théâtre de l'Opéra-Comique a fait cet hiver (février 1758) une acquisition qui a attiré un monde infini à son spectacle. C'est une jeune actrice de seize ans, d'une très-jolie figure, nommée Mlle Arnould. La beauté de son organe jointe au désir de plaire et de se former, tout fait concevoir d'elle les plus grandes espérances à ceux qui aiment ce genre. » Sophie Arnould faisait encore partie de la troupe de l'Opéra-Comique lors de la réunion de ce spectacle à la Comédie-Italienne en 1762. L'un des rôles où elle obtint le plus de succès est celui de la Justice dans l'Huître et les Plaideurs ou le Tribunal de la chicane, opéra comique en un acte, en prose, mêlé de morceaux de musique et de vaudevilles, paroles de Sedaine, musique de Philidor, représenté à la foire Saint-Laurent en 1759 et en 1761."
    AS
  • Mémoires secrets de Bachaumont
    Mémoires secrets de Bachaumont revus et publiés avec des notes et une préface par P.-L. Jacob, Paris, Garnier frères, 1883, p. 4 :
    [8 janvier 1762, l'état actuel de l'Opéra] "En femmes, nous comptons mademoiselle Chevalier, mademoiselle Arnould et mademoiselle Le Mierre. La premiere jouit d'une réputation faite depuis longtemps […]. La seconde est, au gré des connaisseurs, l'actrice la plus naturelle, la plus onctueuse, la plus tendre qui ait encore paru. Elle est sortie telle des mains de la nature, et son début a été un triomphe."
    AS
  • Reference
    Pitou 1715-1815, p. 53-4.
    MM