Personne : Louise Rosalie Lefèbvre, épouse Dugazon

D'une troupe

Role Troupe De à
acteur
Théâtre Italien (Opéra Comique) 1774-06-19 1806

Performance Rôle Troupe Date
La Nouvelle école des femmes (12-1767) acteur 12-1767
Sylvain (1774-06-19) acteur Théâtre Italien (Opéra Comique) 1774-06-19
L’Oiseau perdu et retrouvé (1782-11-05) acteur 1782-11-05
La Nouvelle Omphale (1782-11-28) acteur 1782-11-28
Blaise et Babet (1783-06-30) acteur 1783-06-30
Le Droit du seigneur (1784-06-03) acteur 1784-06-03
Alexis et Justine (1785-01-17) acteur 1785-01-17
La Dot (1785-11-21) acteur 1785-11-21
Nina (1786-05-15) acteur 1786-05-15
Le Comte d’Albert (1789-01-04) acteur 1789-01-04
Le Jeu de l’amour et du hasard (1779-07-20) acteur Théâtre Italien (Opéra Comique) 1779-07-20
Céphise (1783-01-28) acteur 1783-01-28
Richard Cœur de Lion (1784-10-21) acteur Théâtre Italien (Opéra Comique) 1784-10-21

  • Dans "Nina ou La Folle par amour"
    « C'est Mme Dugazon qui a fait le rôle de Nina. Elle y a paru supérieure à elle-même, et peut-être à toutes les actrices dont s'enorgueillisent nos autres théâtres. Jamais on n'a déployé une sensibilité plus exquise et plus profonde. Jamais on n'a su prendre plus heureusement des tons plus divers. Jamais on ne les a nuancés avec plus de justesse. C'est la sublimité de son jeu qui a décidé essentiellement le succès de l'ouvrage, car les larmes qu'il fait répandre n'empêchent pas d'apercevoir ce qu'il laisse trop à désirer.» (Correspondance littéraire, juin 1786, t. XIV, p. 402). [ML.]
  • Dans " Le Comte d'Albert "
    « Dans "Le Comte d'Albert ", comme dans beaucoup d'autres pièces, essayer de faire l'éloge de Mme Dugazon c'est vouloir expliquer la nature : elle entraîne par ses beautés et nous force au silence. Cette femme admirable ne sait pas la musique. Son chant n'est ni italien, ni français, mais celui de la chose. Elle m'oblige à lui enseigner les rôles que je lui destine, et j'avoue que c'est en tremblant que je lui indique mes inflexions, de peur qu'elle ne les substitue à celles que lui inspire un plus grand maître que moi.» (Mémoires de Grétry, t. I, p. 322). [ML.]
  • Elle triomphe dans "Alexis et Justine"
    « Madame Dugazon, à qui le rôle de Babet a fait un honneur infini, et à qui on ne se lasse pas de le voir jouer, vient de déployer un nouveau genre de talent dans le rôle de Justine. Il était difficile de réunir à ce point la sensibilité la plus vive, la plus passionnée, avec une naïveté plus douce et plus attachante. Cette charmante actrice a été véritablement éloquente dans sa scène du second acte avec M. de Longpré. Nos meilleures comédiennes ne rendraient pas avec plus d'énergie et avec des nuances plus justes et plus profondes tous les sentiments de ce rôle, un des plus pathétiques qu'on ait jamais vus sur ce théâtre.» (Correspondance littéraire, Février 1785, t. XIV, p. 91). [ML.]
  • Ses débuts en décembre 1767 dans "La Nouvelle École des femmes"
    « Mlle Dugazon a débuté sur ce théâtre [Italien] dans les rôles de soubrette. Cette actrice peut dire : "Nigra sum, sed non formosa", je suis noire sans être jolie. Elle a cependant de la grâce dans sa taille et dans toute sa figure, les yeux noirs et vifs, mais le nez un peu long et plat, et la bouche honnêtement grande. Cette débutante a réussi. Elle a de la vivacité, de l'esprit et beaucoup d'aisance dans son jeu ; et elle est plus formée que ne le sont ordinairement les actrices qui débutent. Je l'aimerais cent fois mieux que cette lourde, grosse et impudique Bellecour, qui a tramé avec son faquin de mari de me bannir de la Comédie-Française à perpétuité. Cependant, je voudrais qu'au talent d'acteur et d'actrice on joignît les agréments de la figure, et qu'il fût défendu aux personnes laides de monter sur le théâtre. Quant à l'emploi de soubrette, il y faut plus d'esprit que de naturel. Nos soubrettes de théâtre sont des personnages factices qui n'ont point de modèle dans nos mœurs. Elles font très bien de se montrer en habit de cour, sur des paniers immenses, avec un petit tablier de gaze artistement découpé ; elles en sont plus fausses et plus ridicules. On dit que Mlle Dugazon vient de Stuttgart, qu'elle n'a débuté ici que pour augmenter sa réputation par ses succès sur le théâtre de Paris, et qu'après avoir recueilli nos applaudissements elle compte s'en retourner en Allemagne.» (Correspondance littéraire, décembre 1767, t. VII, p. 497). [ML.]
  • voir
    Campardon, Les Comédiens du roi de la troupe italienne, 1880, t. I, pp. 197 - 205.
    AS
  • Grove Music Online
    Elizabeth FORBES : 'Dugazon, Louise-Rosalie', Grove Music Online, ed. L. Macy (Accessed 1 April 2004), http://www.grovemusic.com :
    "Dugazon [née Lefèbvre], Louise-Rosalie (b Berlin, 18 June 1755; d Paris, 22 Sept 1821). French soprano. Her father, François Jacques Lefèbvre, was a dancer at the Paris Opéra, and she began her own career as a dancer. Grétry advised her to become a singer and oversaw her studies with the soprano Marie Favart. Grétry wrote an ariette for her in Lucile, which was performed at the Comédie-Italienne in 1769, and she made her official début there in 1774 as Pauline in his opera Silvain. After a brief marriage in 1776 to actor and writer Jean-Baptiste-Henri Gourgaud, known as Dugazon, she sang under that name for the rest of her career. She took part in about 60 premières at the Comédie-Italienne and Opéra-Comique, notably as Laurette in Grétry’s Richard cœur-de-lion (1784). She created roles in several operas by Nicolas Dalayrac including La dot (1785), Nina (1786), in which she sang the title role, possibly her most successful part, and Maison à vendre (1800). Zémaïde in Boieldieu’s Le calife de Bagdad (1800) was another favourite role; she took her farewell as Zémaïde in 1804 before an audience that included the Emperor Napoleon and Empress Joséphine."
    AS