Personne : Charlotte-Jeanne Béraud de La Haie de Riou Montesson

D'une troupe

Role Troupe De à
chef de troupe
Cercle de Madame de Montesson Inconnue Inconnue

Titre Date Rôle
Elfrède Inconnue auteur
Agnès de Méranie 01-1784 auteur
L’Amant mari Inconnue auteur
L’Amant romanesque 03-1778 auteur
L’Aventurier comme il y en a peu 01-1779 auteur
La Comtesse de Bar 1783-05-04 auteur
La Comtesse de Chazelles 1785-05-06 auteur
La Fausse vertu 1781 auteur
Les Frères généreux 1780 auteur
L’Heritier généreux 1782 auteur
L’Heureux échange 03-1777 auteur
L’Homme impassible 1781 auteur
Marianne 1776-02-05 auteur
La Marquise de Sainville 03-1776 auteur
Roberts Sciarts 02-1777 auteur
Le Sourd volontaire 1780 auteur
Ziblis Inconnue auteur
La Prise de Grenade Inconnue auteur
L’Hôtesse coquette Inconnue auteur

Performance Rôle Troupe Date
La Partie de chasse de Henri IV (06-1766) acteur 06-1766
La Belle Arsène (04-1778) acteur 04-1778

  • BNF Cat.
    "Épouse secrète du duc d' Orléans. - Poète. - Auteur dramatique."
    SAF
  • Hœfer
    "Ingénieuse à varier les plaisirs du prince, elle donna pendant plusieurs hivers des fêtes et des représentations théâtrales auxquelles c’était une grande faveur d’être admis. La plupart des pièces étaient de sa composition, et elle y jouait un rôle ainsi que le duc d’Orléans [note 2 : Les principaux acteurs de cette troupe de société étaient MM. de Ségur, de Gand, d’Onesan et Mmes du Crest et de Lamarck.] Collé, dans son enthousiasme, la compare à Mlle Clairon, et Grimm ne tarit pas d’éloges sur ses talents universels. Quant à Mme de Genlis, qui la nommait sa tantâtre, elle la juge un peu autrement : “ Mme de Montesson, dit-elle, jouait à mon gré fort mal la comédie, parce qu’en cela comme en toute chose elle manquait de naturel ; mais elle avait beaucoup d’habitude et l’espèce de talent d’une comédienne de province parvenue par son âge aux premiers emplois et n’ayant que de la routine. ” […] Mme de Montesson est auteur de plusieurs pièces de théâtre, qui eurent toutes chez elle un succès infaillible. Selon M. de Lévis, 'on y remarquait plus de sens que de verve, plus d’adresse que de talent ; jamais rien de choquant ou de ridicule, mais aussi rien de saillant, pas un trait heureux, pas un mot piquant ; le dénouement arrivait au bout des cinq actes, comme les morts de vieillesse, parce qu’il faut bien que tout finisse ; alors on éprouvait, pour la première fois, un mouvement de gaieté en songeant au bon souper qui suivait immédiatement cette froide représentation. Cette absence totale d’esprit dans les ouvrages d’une personne qui n’en manquait pas avait de quoi surprendre.' " (Nouvelle biographie générale, 1852-66)
    AE
  • Collé (octobre 1766)
    "M. le duc d’Orléans, pendant le voyage de Compiègne, en a fait un à Villers-Cotterets, où il a tenu le plus grand état, où il s’est beaucoup amusé : il y a donné des fêtes ; il a joué la comédie avec des femmes du grand monde. Mme de Montesson, Mmes de Ségur et de Barbantane étaient les actrices. La première a paru réunir tous les talents qu’on peut désirer au théâtre. M. le duc d’Orléans, lui-même, m’a dit avec une espèce d’enthousiasme que cette femme jouait aussi excellemment dans le sérieux que dans le comique, qu’elle était étonnante dans les pièces à ariettes ; bonne musicienne, belle voix ; son goût de chant était encore au-dessus." [Note de Collé en 1780 : « C’est une très excellente comédienne, de l’aveu de tout le monde ; on peut la comparer à Clairon. Son jeu est plein d’art ; il n’est point vrai, quoique l’un et l’autre aient réussi. »] (Journal historique et mémoires sur les hommes de lettres, les ouvrages dramatiques et les évènements les plus mémorables du règne de Louis XV (1743-1772), éd. de 1807)
    AE
  • Michaud
    "Madame de Montesson, remarquable par son caractère, par son esprit et par la singularité de sa situation dans le grand monde, se distinguait encore par des talents d’agrément peu communs. Elève de Van Spaedonk, elle a laissé plusieurs tableaux de fleurs, dignes de l’école de ce grand maître. Elle jouait bien de la harpe, chantait de manière à faire le plus grand plaisir et passait pour une excellente actrice de société [note 1 : Un grand nombre d’écrivains contemporains ont fait, en prose et en vers, assaut de louanges, d’enthousiasme même, pour madame de Montesson, comme auteur dramatique en même temps que comme actrice de société. Collé la compare à mademoiselle Clairon ; et Grimm rapporte que dans le même hiver (1777) elle joua, avec le plus grand succès, les rôles de mademoiselle d’Oligny, de mademoiselle Arnould et de madame Laruette]. Tels étaient enfin l’assiduité de son application, son ordre et sa méthode dans la distribution de son temps, qu’elle a pu encore recevoir avec suite des leçons de physique et de chimie de MM. Berthollet et Laplace, admis jusqu’à sa mort dans son intimité, et composer, entre autres ouvrages, seize pièces de théâtre, etc., etc. On assure qu’il reste d’elle deux tragédies manuscrites, Elfrède et la Prise de Grenade, et deux comédies. Au surplus, quoique aimant beaucoup les belles-lettres et les cultivant avec succès, elle n’avait point la manie du bel esprit et ne montrait aucune des prétentions ambitieuses qui sont trop communes parmi les auteurs. Grimm revient souvent, dans sa Correspondance, sur les spectacles de madame de Montesson. On y représentait assez habituellement des pièces composées par elle. En 1777, elle donna deux drames : Robert Sciarts, en cinq actes et en prose, et l’Heureux échange. Le sujet du premier était un trait de bienfaisance de Montesquieu; le personnage principal fut rempli par le duc d’Orléans. Elle mit encore à la scène, en 1778, la Femme sincère et l’Amant romanesque. Voltaire désira se trouver à un de ces représentations, pendant laquelle il battit continuellement des mains. Le prince, époux de madame de Montesson, qui avait été éminemment bon et affable, se réunit à elle pour accabler de compliments et même de caresses le plus célèbre et le plus adulé des écrivains du 18e siècle. En la voyant venir vers sa loge, il se mit à genoux, et ce fut ainsi qu’il reçut cette espèce d’hommage. Dans l’hiver de 1781, les spectacles dont il s’agit ne furent pas moins suivis et moins agréablement variés que les années précédentes. Ils étaient remarquables tout à la fois par le rang des acteurs, par l’éclat de l’assemblée, par le choix des pièces et par l’exécution théâtrale. On y vit paraître, entre autres, deux pièces de la même dame, qui étaient ses premiers essais en vers : l’Homme impassible et la Fausse vertu. Madame de Montesson donna encore chez elle Marianne, sujet tiré du roman de Marivaux. Elle eut à se reprocher d’avoir cédé aux instances de Molé et aux vieux comédiens, en laissant lire au Théâtre-Français une de ses pièces, la Comtesse de Chazelles, en cinq actes et en vers. Cette comédie, présentée sans nom d’auteur et jouée le 6 mai 1785, ne fut pas bien reçue du public. On prononça assez généralement qu’elle n’était pas bonne, et quelques personnes l’attaquèrent comme immorale. Alors madame de Montesson retira sa pièce en déclarant qu’elle était son ouvrage et la fît imprimer à un petit nombre d’exemplaires pour que ses amis pussent mieux la juger. Les Liaisons dangereuses et Clarisse en avaient fourni le canevas. Ce fut sous le titre d’œuvres anonymes qu’elle livra à l’impression le recueil de ses vers, de ses compositions en prose et de son théâtre (1782, Didot, 8 vol. grand in-8°). Il n’en fut tiré qu’un très-petit nombre d’exemplaires pour être distribué dans le cercle le plus intime de l’auteur, et aucun ne fut alors vendu. Cette collection, devenue très-rare, est rangée maintenant parmi les livres précieux ; elle a même été payée fort cher par des amateurs. Il y a un volume de Mélanges désigné comme tome 1er et qui n’est suivi d’aucun autre. On y trouve d’abord un roman en prose : Pauline. Tout le reste est en vers : Rosamonde, poème en cinq chants ; un Conte allégorique ; les Dix-huit portes, anecdote tirée des Fabliaux ; enfin, une Lettre de St-Preux à milord Edouard. Ces mélanges, à l’exception du roman en prose, ont été imprimés (1782) en 1 vol. in-18, semblable à la collection d’Artois. Les sept autres volumes in-8° contiennent quatorze pièces, drames, comédies et deux tragédies ; l’une, intitulée la Comtesse de Bar, a de l’affinité avec Phèdre : Madame de Montesson, qui en avait puisé le fond dans les Anecdotes de la cour de Bourgogne, y fait souvent fausse route, en s’efforçant d’éviter une dangereuse ressemblance avec Racine ; l’autre, Agnès de Méranie, tragédie, est encore le développement d’un épisode de Philippe-Auguste. Ces deux pièces furent représentées avec de grand applaudissements par les comédiens français sur le théâtre de madame de Montesson. Barbier lui attribue, dans son Dictionnaire des anonymes, une traduction du Ministre de Wakefield, Londres et Paris, Pissot, 1767, in-12." (Biographie universelle, 1843-65)
    AE
  • Feller
    "Montesson, Charlotte-Jeanne Beraud de la Haie de Riou, marquise de, née en 1737, veuve en 1769. Son amabilité, ses talents et la bonté de son caractère la firent rechercher dans le monde, et le duc d’Orléans se décida à l’épouser secrètement le 23 avril 1773. Sa position se trouvait fort difficile, ayant à redouter l’envie et le ridicule ; mais elle parvint à désarmer l’une, et évita l’autre par une conduite habile et soutenue. Mme de Montesson devint veuve une seconde fois en 1785, et mourut à Paris, le 6 février 1806. Elle a laissé plusieurs tableaux de fleurs qui attirent les regards des connaisseurs ; elle jouait aussi fort bien de la harpe, et chantait de manière à faire le plus grand plaisir. On a d’elle plusieurs comédies et drames, recueillis sous le titre d’Œuvres anonymes, Paris, 1782, 8 vol. in 8, tirés à un très petit nombre d’exemplaires, imprimés pour être donnés en présent." (Biographie universelle ou dictionnaire des femmes qui se sont fait un nom, 1851)
    AE
  • Quérard
    "Montesson, Charlotte-Jeanne Béraud de la Haie de Riou, marquise de. Mariée d’abord au marquis de Montesson, lieutenant-général des armées du roi, et plus tard (en 1773) épouse non reconnue de Louis-Philippe d’Orléans ; née en 1737, d’une famille distinguée de la Bretagne, morte à Paris, le 6 février 1806. La Comtesse de Bar, tragédie, avec les noms des acteurs et des actrices qui ont dû jouer les rôles, et des vers sur le prince Henri, à qui l’auteur lut la pièce. Sans date (vers 1782), in 8 […] Cette tragédie a de l’affinité avec Phèdre : madame de Montesson, qui en avait puisé le fond dans les Anecdotes de la cour de Bourgogne y fait souvent fausse route, en s’efforçant d’éviter une dangereuse ressemblance avec Racine. La Comtesse de Chazelle, comédie en 5 actes et en vers, Paris, Didot l’aîné, 1785 in 8. Cette comédie présentée sans nom d’auteur et jouée le 6 mai 1785 sur le Théâtre-Français, par suite des instances que Molé et les comédiens avaient faites à Madame de Montesson, ne fut pas bien reçue du public. On prononça assez généralement qu’elle n’était pas bonne ; et quelques personnes l’attaquèrent comme immorale. Alors madame de Montesson retira sa pièce, en déclarant qu’elle était son ouvrage, et la fit imprimer à un petit nombre d’exemplaires, pour que ses amis pussent mieux la juger. Les Liaisons dangereuses et Clarisse en avaient fourni le canevas. […] Toutes ces pièces ont été représentées sur le théâtre de madame de Montesson : l’auteur, qui passait pour une excellente actrice de société, y a souvent joué des rôles. Agnès de Méranie est le développement d’un épisode du roman de mademoiselle de Lussan sur la cour de Philippe-Auguste. Cette tragédie, ainsi que La Comtesse de Bar, furent représentées, avec de grands applaudissements, par les comédiens français, sur le théâtre de madame de Montesson. On trouve quelque fois des pièces séparées du théâtre de madame de Montesson, parce que vraisemblablement elle les faisait imprimer successivement, et les donnait aussitôt, sans attendre qu’on en put former un volume. La Comtesse de Bar et la Comtesse de Chazelle, que nous avons citées précédemment, sont des parties des Œuvres de l’Auteur. Il a été fait aussi un choix de Comédies de madame de Montesson, en 2 vol. in 8. Ces deux volumes, qui n’ont point de titres, contiennent quatre pièces qui sont : Marianne, La Marquise de Sainville, Robert Sciaris et L’Heureux échange. Ces deux vol., plus rares encore que les précédents, paraissent avoir été exécutés dans une imprimerie particulière, avant l’impression des Œuvres anonymes. On assure qu’il reste de madame de Montesson deux tragédies manuscrites, Elfrède et la Prise de Grenade, et deux comédies." (La France littéraire, 1827-1857)
    AE
  • Dezobry et Bachelet
    "Montesson, Charlotte-Jeanne Béraud de la Haye de Riou, marquise de, née en 1737, d’une noble famille de Bretagne, morte en 1806, se rendit célèbre par ses vertus, son esprit et son amabilité. Veuve du marquis de Montesson en 1769, elle épousa en 1773 le duc d’Orléans, petit-fils du Régent, et dans ce rang élevé, se conduisit avec tant de réserve, de dignité et de douceur, qu’elle fit oublier qu’elle n’était pas née princesse. Pour charmer les ennuis de son époux, elle établit un petit théâtre chez elle, et composa elle-même plusieurs comédies ou drames, qu’elle y joua avec un talent véritable. Veuve de nouveau en 1785, elle fit un noble usage du douaire que Louis XVI lui reconnut, fut respectée par la Révolution, et, plus tard, honorée de l’estime et de la protection de Napoléon 1er. Les ouvrages de Mme de Montesson, comprenant son théâtre et des poésies de société, ont été imprimées sous le titre d’Œuvres anonymes, 1782, 8 vol, gr. in 8." (Dictionnaire général de biographie et d’histoire, 1869)
    AE

  • test