Sujet
Campardon
Objet
Les Spectacles de la foire, 1877, t. II, pp. 296 - 297 : "RAMPONEAUX (JEAN), cabaretier fameux et maître du Tambour royal, taverne très-fréquentée de Belleville. Sa bonne humeur, sa gaîté, son esprit lui attiraient une clientèle nombreuse, et bientôt il devint à la mode d'aller chez Ramponeaux. On ne parla plus que de lui, et les vêtements furent à la Ramponeaux. Désireux d'exploiter à son profit cette célébrité passagère, un directeur de spectacle forain, Pierre-Claude Gourliez, dit Gaudon, proposa en 1760 au cabaretier de l'engager dans sa troupe et lui offrit 200 livres d'arrhes. Ramponeaux accepta, mais au dernier moment il se dédit et refusa d'exécuter les conventions stipulées. De là un procès moitié sérieux, moitié comique, dont Paris s'amusa beaucoup. L'avocat Élie de Beaumont prit fait et cause pour le directeur du spectacle, Coqueley de Chaussepierre et Voltaire défendirent le cabaretier. Si Ramponeaux refusa d'entrer chez Gaudon, ce ne fut pas, comme le dit l'auteur de la Henriade dans son Plaidoyer, par scrupule de piété, mais vraisemblablement parce que l'engagement que lui offrait le saltimbanque n'était pas assez élevé à son gré, et en effet on est porté à le croire, puisque le maître du Tambour Royal s'engagea peu après à l'Opéra-Comique et y parut à la foire Saint-Germain dans le rôle d'Anselme, des Pèlerins de la Courtille, parodie de l'opéra de Rameau les Paladins, par Lemonnier. Le succès de curiosité qu'obtint cette exhibition dura quelque temps, puis Ramponeaux / retourna à son comptoir et mourut à Paris dans sa 78e année, le 4 avril 1802."
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AS