Personne : Jean Monnet

Titre Date Rôle
L’Inconséquente 1787-08-20 auteur
Le Chirurgien anglais 1748 auteur
L’Intrigue secrette Inconnue auteur

Performance Rôle Troupe Date
Le Retour favorable (1752-02-03) chef de troupe 1752-02-03

  • BNF Cat.
    "A été directeur de l'Opéra-Comique de Paris. Formes rejetées du nom de l'auteur : Monet, Jean ; Monet, Jean-Louis."
    SAF
  • Campardon
    Les Spectacles de la foire, 1877, t. II, p. 139 : "entrepreneur de spectacles à Londres, Lyon et à Paris, où il a dirigé l'Opéra-Comique en 1743 pour la première fois, et pour la seconde fois, de 1752 à 1757."
    AS
  • Michaud
    MONNET (JEAN), né à Condrieux, près de Lyon, fut orphelin à l’âge de huit ans, et resta jusqu’à l’âge de quinze ans chez un oncle qu’on appelait le Rabelais du canton, mais qui, tout à ses plaisirs, négligea l’éducation de son pupille. Le jeune Monnet savait à peine lire, lorsqu’un de ses compatriotes le conduisit à Paris, et le plaça auprès de la duchesse de Berry (fille du régent). Cette princesse, charmée du talent qu’il montrait pour exécuter et contrefaire la voix et les gestes de toutes les personnes qu’il voyait, le prit en affection, et lui fit donner plusieurs maîtres d’agrément. Déjà Monnet se livrait aux plus douces espérances, lorsque tout à coup il perdit sa bienfaitrice, le 20 juillet 1719. Il était sans ressource : la veuve d’un vieux militaire le reçut chez elle. Ce n’était pas une existence honorable ; cependant elle lui offrait quelques agréments : mais les parents de la dame la firent enfermer. Monnet alla demander asile à son cousin qu’il avait à Mortagne. Il ne tarda pas à ressentir une vive passion pour une jeune personne d’une bonne famille ; et, payé de retour, il se disposait à l’enlever. Le projet fut découvert, Monnet se retira à la Trappe ; mais, le neuvième jour, il quitta le couvent et reprit le chemin de Paris. Pendant dix ou douze ans, il exerça plusieurs métiers. « Je fus, dit-il, bibliothécaire, éditeur, même auteur de plusieurs ouvrages. » Après une jeunesse dissipée et orageuse, il obtint en 1743 la direction de l’Opéra-Comique, dont on le priva bientôt, quoiqu’il eût revivifié ce spectacle. Il était en 1745 directeur du théâtre de Lyon, et en 1748, d’une troupe française à Londres. Il se lia dans cette ville avec le fameux Théodore, roi de Corse. De retour à Paris, il y reprit en 1752 la direction de l’Opéra-Comique, qu’il conserva jusqu’en 1757 : ce fut l’époque la plus brillante de ce spectacle. Monnet fit en 1766 un nouveau voyage à Londres, puis revint à Paris, où il est mort obscurément vers 1785. De nombreuses recherches sur les premiers ouvrages que Monnet lui-même, dit avoir publiés de 1720 à 1730 environ, n’ont amené aucun résultat. Mais il a fait imprimer plus tard : 1° Anthologie française, ou Chansons choisies depuis le 13e siècle jusqu’à présent, Paris, Ribou, 1765, 3 vol. in-8° ; la Préface, ou Mémoire historique sur la chanson, est de Meusnier de Querlon. Ce recueil est estimé et mérite de l’être. 2°) Choix de chansons joyeuses, supplément à l’Anthologie in-8° de 110 pages, à la suite desquelles on trouve ordinairement les Chansons gaillardes, en 80 pages, et un cahier d’airs notés en 16 pages ; mais ces Chansons gaillardes et la musique ne sont autre chose que le recueil de Collé, intitulé Chansons joyeuses mises au jour par un âne onyme onissime, 1765, in-8°. Le choix seulement est donc de Monnet. 3° Supplément au roman comique, ou Mémoires pour servir à la vie de Jean Monnet, écrits par lui-même, 1772, 2 vol. in-12, ornés du portrait de l’auteur, au bas duquel on lit ces mots : Mulcet, Moret, Monet ; il avait déjà pris pour inscription de son théâtre à Lyon cette divise, où il fait allusion à son nom. Les Mystifications de Poinsinet se trouvent à la suite des Mémoires de Jean Monnet, qui ont fourni à MM. Barré, Radet et Desfontaines, le sujet d’un vaudeville intitulé Jean Monnet, joué pour la première fois le 4 thermidor an 7 (22 août 1799), et imprimé in-8°. Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, Paris, Desplaces, Leipzig, F.A. Brockhaus, 1843, tome 28, p. 636-637.
    SC