Personne : Marie-Jeanne Le Maignan/Lemaignan

  • femme
  • Mlle
  • Brillant
  • 1724
  • 1767
  • France
  • acteur

D'une troupe

Role Troupe De à
acteur
Comédie-Française 1750-07-16 1767

  • Fuchs : Lexique, p. 28 :
    "Brillant (Marie-Jeanne Le Maignan, dite). - Née vers 1725 (un rapport de police lui donne environ 28 ans en 1753); débute à l'Opéra-Comique 1740; foire Saint-Laurent 1744 (Cucuel. – Documents pour servir à l'histoire de l'Opéra-Comique, ap. Année Musicale, 1913, p. 253 sq.); en 1745 à l'armée des Flandres, puis à Lyon (Archives de la Bastille, Bibliothèque de l'Arsenal, Mss., notes et rapports de police, n° 10.235, p. 272); elle y épouse le musicien Joseph Grégoire Bureau et leurs deux enfants, Marie et Louis, sont baptisés les 20 avril 1746 et 15 mai 1747 (Vallas (Léon), Un siècle de musique et de Théâtre à Lyon, 1688 – 1789, Lyon, P. Masson, 1932, in–4°, p. 239); en Novembre 1746, elle suit Monnet dans sa peu glorieuse équipée de Londres et revient débuter à la Comédie-Française 16 juillet 1750; reçue à la fin de la même année; se retira le 3 décembre 1758 et mourut en 1767 (H. Lyonnet, Dictionnaire des Comédiens Français, Genève, et Paris, s. d., 2 vol. in–4°)."
    AS
  • Rôle d'Œnone dans <i>Phèdre</i>
    "Je l'ai [Mlle Lully] vue depuis [octobre 1750] jouer le rôle d'Aricie dans Phèdre… Mlle Brillant se tira assez bien du rôle d'AEnone [sic], et je commence à revenir un peu sur son compte, et à croire qu'elle sera utile dans les rôles de confidente et de seconde amoureuse dans le comique." (Collé, Journal historique, vol. I, p. 237)
    DT
  • Mlle Clairon témoigne de sa présence d'esprit
    « Je me souviens qu'étant très malade, ayant Ariane à jouer et craignant de ne pas suffire à la fatigue de ce rôle, j'avais fait mettre un fauteuil sur le théâtre pour m'en aider en cas de besoin. Les forces, en effet, me manquèrent au cinquième acte, en exprimant mon désespoir sur la fuite de Phèdre et de Thésée ; je tombai dans le fauteuil presque sans connaissance. L'intelligence de Mlle Brillant, qui jouait ma confidente, lui suggéra d'occuper la scène par le jeu de théâtre le plus intéressant. Elle vint tomber à mes pieds, prit une de mes mains qu'elle baigna de larmes ; ses paroles, lentement articulées, interrompues par des sanglots, me donnèrent le temps de me ranimer ; ses regards, ses mouvements me pénétrèrent ; je me précipitai dans ses bras, et le public, en larmes, reconnut cette intelligence par les plus grands applaudissements. Une actrice ordinaire eût répondu tout de suite, et la pièce n'eût point été achevée ». (Mémoires d'Hippolyte Clairon, Paris, an VII, p. 270). [ML.]
  • Campardon
    Les Spectacles de la foire, 1877, pp. 178 - 179 : "BRILLANT (MARIE LEMAIGNAN, dite), femme du sieur Buro, musicien de l'Opéra, débuta à l'Opéra-Comique à la foire Saint-Germain de 1740, dans la Servante justifiée, opéra co- / mique en un acte, de Favart et Fagan. Elle joua ensuite Colette, dans les Bateliers de Saint-Cloud, opéra comique en un acte, […] par Favart ; Lucinde, dans la Capricieuse raisonnable, […] par Rousselet ; Isabelle, dans la Fausse duègne, opéra comique […], par Favart ; Mathurine, dans la Meunière de qualité, opéra comique […] par Drouin ; Eucharis, dans l'Astrologue de village, […], par Favart ; Émélie et Faimet, dans l'Ambigu de la Folie, ou le Ballet des Dindons, parodie, en quatre entrées, du ballet des Indes galantes (de l'Opéra), par Favart ; Thérèse, dans le Coq du Village, opéra comique en un acte, de Favart ; Galantis, dans Pygmalion, ou la Statue animée, opéra comique en un acte, précédé d'un prologue, par Panard et Laffichard, et Doris, dans le Siège de Cythère. Lors de la suppression momentanée de l'Opéra-Comique (1745), Mlle Brillant alla jouer en province. En 1750 elle revint à Paris et entra à la Comédie-Française."
    AS