Personne : Antoine Laplace/Delaplace

  • Sujet Campardon
    Objet Les Spectacles de la foire, 1877, t. I, pp. 232 - 233 : "DELAPLACE (ANTOINE), acteur forain et entrepreneur de spectacles, était le fils d'un limonadier de Paris. Il étudia d'abord la peinture et fit partie en 1701, comme décorateur, de la troupe provinciale de Pascariel, où il jouait les Pierrots. Revenu à Paris vers 1704, il s'engagea en 1705 au jeu d'Alard et de la veuve Maurice pour remplir l'emploi de Scaramouche. A la foire Saint-Germain de 1707, il ouvrit, en société avec un autre acteur forain, nommé Charles Dolet, un théâtre qui eut la vogue, grâce à la pièce d'Arlequin écolier ignorant et Scaramouche pédant scrupuleux, où les deux associés jouaient l'un Arlequin, l'autre Scaramouche. A la foire Saint-Laurent suivante, Alexandre Bertrand se joignit à eux et leur association persista jusqu'en 1712. […] A partir de 1712, Delaplace fut successivement attaché aux troupes du chevalier Pellegrin, d'Octave et de Saint-Edme. En 1722, nous le retrouvons en compagnie de Dolet, à la foire Saint-Germain, et servant tous les deux de prête-noms à Lesage, Fuzelier et Dorneval, sous les ordres desquels ils dirigent le jeu des marionnettes étrangères […] A la foire Saint-Laurent de la même année, les marionnettes étrangères auxquelles ne présidaient plus Lesage, Fuzelier et Dorneval, représentèrent la Course galante, ou l'Ouvrage d'une minute, […] Tirésias aux Quinze-Vingts et Brioché vainqueur de Tirésias, pièces de Carolet. L'année suivante (1723), Delaplace et Dolet firent entrer dans leur association un autre entrepreneur forain, nommé Restier, avec lequel ils ouvrirent un spectacle où ils firent représenter des opéras comiques, et qui subsista jusqu'à / la fin de la foire Saint-Laurent de 1724. Vers cette époque, Delaplace renonça au théâtre, et revenant à son premier état, il se fit brocanteur de tableaux. Il est mort en 1743."
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  • Sujet Parfaict / Foire
    Objet Parfaict, Mémoires pour servir à l'histoire des spectacles de la foire (1743) tome I, pp. 50 - 54 :
    "ANTOINE DE LA PLACE, fils d'un Limonadier du même nom, quitta la profession / de son pere, pour s'attacher à la peinture. Le Maître chez lequel il travailloit, logeoit dans la même maison où étoient quelques Acteurs Italiens de l'ancienne Troupe, avec lesquels la Place fit connoissance. Il en obtint son entrée à leur Théatre, qu'il conserva jusqu'en 1697 que la Troupe fut supprimée par ordre du Roi.
    Pascariel, Acteur Italien, après la dispersion de ses Camarades, obtint du Roi un Privilége pour représenter des Piéces de ce Théatre dans toute l'Etendue du Royaume ; à condition néanmoins, que ce seroit toûjours à trente lieues de la Capitale. Pascariel composa une Troupe, & ne revint à Paris qu'en 1701. Il y rencontra la Place, qui depuis son départ, avoit continué plus que jamais ses études de Peinture. Pasca- /riel lui proposa de l'emmener avec lui en Province à titre de Peintre & Décorateur de sa Troupe. La Place, qui depuis le départ des Italiens, avoit conservé un goût décidé pour leur Spectacle, & qui d'ailleurs étoit assez mécontent d'une belle-mere que son pere lui avoit donnée depuis peu, accepta les offres de Pascariel. L'engagement se fit le 7 Juin de la même année, & un mois après, la Place partit pour Toulouse, où Pascariel avoit laissé sa Troupe. Ce dernier avoit aussi engagé le jeune Dominique […].
    Quatre mois ne furent pas écoulés, que le Peintre devint Acteur. Il débuta par le rolle de Pierrot ; & ayant été goûté dans ce caractére, il le continua. Pascariel avoit deux filles, qui toutes deux jouoient dans sa Troupe. / L'aînée que l'on nommoit Marianne fut l'objet des vœux de la Place ; mais ses soins furent superflus, Marianne avoit le cœur pris pour le jeune Dominique : la Place s'en apperçut par les rigueurs qu'on lui fit éprouver. Ce chagrin, & quelques injustices de Pascariel, l'engagérent à rompre avec cet Entrepreneur à la fin de 1703. De retour à Paris, la Place se lia d'amitié avec Alard ; & après la Foire de S. Laurent 1705. il s'engagea dans la Troupe de la Veuve Maurice pour l'emploi de Pierrot : mais comme Belloni entra dans ce tems-là dans la même Troupe, ce dernier obtint la préférence sur la Place ; de sorte que celui-ci ne joua point à la Foire de Saint Germain 1706. A celle-ci il débuta par le rolle de Scaramouche, / & y ayant été goûté, il ne le quitta pas depuis."
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