Personne : Théophile Viau

  • BNF Cat.
    "Poète. Forme rejetée du nom de l'auteur : Théophile (1590-1626) pseudonyme."
    SAF
  • MOUHY (1752)
    pp. 29 : "Theophile (Viaud) Poëte. Né en 1590. Mort en 1626. Il naquit à Bousseres-Sainte-Radegonde, petit Bourg de la Guienne dans l'Agénois. Il étoit de la Religion réformée. Malgré le reproche que le Pere Caraffe a fait à ce Poëte, qu'il étoit le fils d'un Cabaretier de Village, Théophile a prouvé dans son Apologie Latine, que son ayeul avoit été Sécretaire de la Reine de Navarre, & que son pere avoit suivi pendant quelques années le Barreau au Parlement de Bourdeaux. Ses talens le firent connoître à la Cour, mais ses mœurs licentieuses le firent chasser du Royaume en 1619 ; ce qui l'obligea de se retirer en Angleterre. Ses protecteurs & ses amis obtinrent son rappel. Lorsqu'il fut de retour à Paris, il abjura le Calvinisme ; mais il n'en devint pas plus raisonnable : il fut même, peu de tems après, accusé d'être l'Auteur du Parnasse Satyrique, imprimé en 1622, ouvrage sacrilége où la Religion étoit très-maltraitée. Le Parlement le poursuivit criminellement à cette occasion. Théophile, qui craignit l'événement, s'enfuit ; il fut condamné, par contumace, à être brûlé le 19 Août 1623, & il fut exécuté en effigie. Depuis ce tems-là, il erra pendant quelques mois de Paysen Pays : il fut arrêté au Catelet en Picardie, où il fut reconnu, & on le conduisit à la Conciergerie, le 28 Septembre de la même année, où il fut enfermé dans le même cachot où avoit été mis Ravaillac. Ses amis obtinrent que son procès seroit revu ; on fut deux ans à l'examiner : le biais qu'on prit pour le sauver fut de supposer qu'il étoit plus fou que coupable. Ce moyen réussit : il ne fut condamné qu'à un bannissement. Il se retira chez le Duc de Montmorency, son ancien protecteur, où il tomba malade quelque tems après ; il y mourut le 25 Septembre, âgé de trente-six ans."
    SAF
  • LERIS (1763)
    pp. 692-693 : "Theophile (Viaud), naquit vers 1590 à Clerac dans l'Agénois, de parens pauvres. C'est le premier Poëte de distinction dont il soit fait mention au commencement du dix-septieme siecle. Il faisoit des vers avec une grande facilité. Ses talens le firent connoître à la Cour, mais ses mœurs licencieuses le firent chasser du Royaume en 1619 ; ce qui l'obligea de se retirer en Angleterre. Ses protecteurs & ses amis ayant obtenu son rappel, il abjura le Calvinisme qu'il professoit, mais il n'en devint pas plus raisonnable ; car ayant été accusé d'être l'Auteur du Parnasse satyrique, imprimé en 1622, ouvrage sacrilege, où la Religion est très-maltraitée, le Parlement le poursuivit criminellement à cette occasion, & le fit brûler en effigie, le 19 Août 1623. Ayant été arrêté un mois après au Catelet en Picardie, où il fut reconnu, on le conduisit à la Conciergerie : ses amis obtinrent que son procès seroit revu : on fut deux ans à l'examiner, & le biais qu'on prit pour lui sauver la vie, fut de supposer qu'il étoit plus fou que coupable. Ce moyen réussit, & il ne fut condamné qu'à un bannissement. Il mourut à Paris le 25 Septembre 1626, dans l'hôtel de Luxembourg où on lui avoit donné un asyle, en protestant cependant de son innocence. On a de lui deux Trag. qui sont, Pirame & Thisbé, & Pasiphaé. L'édition de ses OEuv. la plus correcte, est celle de 1656, in-12. publiée par Scudery."
    SAF
  • BEAUCHAMPS (1735)
    Vol. 2, pp. 62-65 : "1628. Theophile Viaud, connu sous le simple nom de Théophile, né en 1590. à Bousseres-sainte-Radegonde, village en Guyenne dans l'Agenois, sur la rive gauche du Lot, un peu au-dessus d'Aiguillon, au bord de la Garonne, à demie lieuë du port sainte Marie en Agenois, mort en 1626. Pasiphaé…. Il avoit composé cette piece au commencement de son entrée à la cour. … Les amours tragiques de Pyrame & Thisbé, T. Cette tragédie a été imprimée plusieurs fois avec les œuvres de Theophile ; l'édition la plus correcte, est celle que donna Scudery, in-12. 1656. Antoine de Sommaville ; elle eut une grande réputation ; Scudery dans sa piece intitulée la comedie des comediens, imprimée en 1635. fait dire à Beausoleil qui représente un comédien. « Nous avons encore Pirame de Theophile, poëme qui n'est mauvais qu'en ce qu'il a été trop bon ; car excepté ceux qui n'ont point de mémoire, il ne se trouve personne qui ne le sçache par cœur ; de sorte que ses raretés empêchent qu'il ne soit rare. » … Le P. Caraffe aïant reproché à Theophile qu'il étoit fils d'un cabaretier de village ; il prouva qu'il étoit d'une fort bonne famille ; accusé d'avoir composé en partie, & d'avoir fait imprimer sur la fin de 1621. le Parnasse satyrique, il fut condamné par contumace à être brûlé vif. L'arrêt du parlement est du 19. août 1623. pris, & constitué prisonnier à la conciergerie dans la même chambre où l'on avoit mis Ravaillac. La peine du feu fut commuée en celle du bannissement. Il nous apprend tous les maux qu'il eut à souffrir ; il avoit une pension du roi. Il fut ami de des Barreaux. Baile rend leur commerce fort suspect. On ne peut guere justifier Theophile sur ses mœurs."
    SAF
  • CHAMFORT (1776)
    Vol. 3, pp. 609-610 : "Theophile, (Viaud) né vers 1592 à Clerac dans l'Agenois, de parens pauvres, se fit connoitre à la Cour par son talent Poëtique. Il mourut âgé de 36 ans. On a de lui deux Tragédies, Pyrame & Thisbé, & Pasiphaé."
    SAF